
[…] L’autre point extrêmement important est que, sous traitement, les émotions, la perception de soi, des autres, du monde sont totalement et radicalement différentes de tout ce qu’on a pu connaître jusqu’alors, et le patient ne se rend absolument pas compte de ça, parce qu’on ne l’a pas prévenu, parce qu’il se sent peut-être « mieux » (désinhibé voire « maniaque »), et surtout parce que son cerveau est retourné (au sens propre) par les traitements. Breggin l’explique en long et en large, il parle de « spellbinding » et « d’intoxication anosognosia ». C’est ainsi que les gens font des choses qu’ils n’auraient jamais faites avant les médicaments, et, s’ils arrivent à arrêter les traitements et à guérir, ils ne peuvent pas comprendre comment ils ont pu les faire.